Bonjour à tous et bienvenu dans cet avis Ninja Gaiden 4 !
Beat’em Up co-développé par la Team Ninja et PlatinumGames, on retrouve Xbox Game Studios à l’édition de ce nouvel opus de la célèbre saga. Disponible le 20 octobre 2025, le jeu arrive 13 ans après un 3ᵉ épisode qui avait divisé les fans. Une longue pause et le renfort d’un studio aussi expérimenté que PlatinumGames suffiront-ils à faire renouer la saga avec son succès ? Réponse en quelques paragraphes…
Le Dragon et le corbeau
Ninja Gaiden 4 prend place dans un Tokyo hanté par le cadavre du titanesque Dragon Noir. Ce corps inerte relâche sur la ville une pluie constante qui inonde la mégalopole et la laisse dans un état d’urgence constant sous la surveillance d’une puissante organisation, l’O.D.D.
C’est dans ce contexte qu’intervient la première nouveauté du titre : Yakumo. Ce jeune ninja du mystérieux clan du Corbeau sera notre protagoniste principal et aura pour objectif d’assassiner la mystérieuse prêtresse Seori. Mais son objectif évoluera très vite, lui faisant même croiser la route d’un certain Maître Ninja…
Ninja Gaiden 4 prend place dans un Tokyo hanté par le cadavre du titanesque Dragon Noir.
Une fois n’est pas coutume avec ce genre de jeu, le scénario n’est pas vraiment l’intérêt premier du titre. Si l’aventure se suit tranquillement, il reste assez difficile de s’investir dans les péripéties de nos protagonistes, surtout quand Yakumo, présenté comme le nouveau protagoniste de la série, est aussi lisse et peu développé.
Avec son look de Dark-Sasuke et ses dialogues presque inexistants, Yakumo porte un masque et des cheveux qui recouvrent ses yeux, ce qui le rend complètement inexpressif, rendant le scénario encore plus superficiel.

vous connaissez devil May cry 4?
L’aventure reprend le concept de Devil May Cry 4. C’est-à-dire que la première partie du jeu se fera avec Yakumo, et la deuxième vous demandera de revisiter les mêmes décors avec Ryu Hayabusa.
Mais contrairement au titre de Capcom, la partie Ryu de l’aventure n’aura pas tellement cette sensation de redite, vu qu’en tant que ninja expérimenté, Ryu frappe plus fort, a plus de pouvoirs et l’exploration des niveaux sera beaucoup plus rapide (4 à 5 niveaux pour Yakumo se résument à 1 ou 2 pour Ryu).
Ryu frappe plus fort, a plus de pouvoirs et l’exploration des niveaux sera beaucoup plus rapide.
Cette structure peu originale m’a d’abord semblé être un défaut du jeu, comme elle l’était pour moi sur des jeux comme Bayonetta 3 ou Devil May Cry 5, avec leurs personnages secondaires un peu trop imposés, mais mon avis a totalement changé au moment du endgame. Contrairement aux autres titres cités plus haut, le jeu vous laissera rejouer n’importe quel chapitre avec le personnage de votre choix, ce qui permet de profiter pleinement du gameplay ultra nerveux de Ninja Gaiden 4.

Trancher dans le vif
Comme on pouvait s’y attendre en voyant les noms des studios en charge du développement, le gameplay a bénéficié d’une attention toute particulière.
On reste sur une base très simple, à coups d’attaques légères, lourdes et à distance. Les combos se font en alternant légère et lourde, et les attaques à distance servent surtout à conserver le compteur de combos en marche. Yakumo possède également un unique Ninpo (magie) appelé Lien du Sang, qui renforce ses armes en leur donnant une nouvelle forme et plus de dégâts. L’activation de ce pouvoir se fait en appuyant simplement sur une gâchette et permet de parfaitement s’intégrer aux combos en cours, ce qui élargit le panel d’attaques disponibles.
PlatinumGames propose encore son système d’esquive parfaite.
Yakumo aura également accès à de nouvelles armes au fil de l’aventure, et aucune n’est superflue : toutes sont bien pensées et assez originales.
Ryu, quant à lui, n’aura que son katana pour se battre, mais aura accès à plus de Ninpo différents, et son mode Lien du Sang sera remplacé par le mode Nitescence, qui a le même principe de dégâts augmentés.
PlatinumGames propose encore son système d’esquive parfaite, mais contrairement aux autres titres du studio, ici pas de ralentissement du temps pour ne pas nuire au rythme frénétique des combats, juste une ouverture dans la défense ennemie.

une question de feeling
La force du jeu, c’est donc bien son gameplay. Mais s’il repose sur des bases aussi classiques, est-ce vraiment suffisant pour en faire un excellent jeu ? Eh bien, comme souvent, la formule est classique, mais ce qui rend le jeu efficace réside dans les détails.
Le flow se crée naturellement et tient la route tout le long de l’aventure sans jamais faillir.
Et les détails ici, ce sont l’intensité extrême des combats et leur mise en scène, avec des mouvements de caméra nerveux qui mettent l’emphase sur chaque exécution, un rythme frénétique qui ne redescend jamais et un bestiaire varié. Le jeu possède une maîtrise tellement impeccable de tous ces éléments et une exécution irréprochable de son gameplay que le flow se crée naturellement et tient la route tout le long de l’aventure sans jamais faillir.

c’est dur ou pas ?
Si on retrouve très vite la notion de difficulté et d’intensité chère à la Team Ninja, PlatinumGames et son approche du genre offrent au titre une nouvelle ouverture à un plus large public.
En mode normal, les combats seront longs et intenses et vous pousseront à utiliser toutes vos ressources (techniques, objets, parades…) dès le premier chapitre du jeu. Une expérience très Team Ninja, donc.
En mode normal, les combats seront longs et intenses et vous pousseront à utiliser toutes vos ressources dès le premier chapitre du jeu.
Mais si vous profitez du mode Héros (facile), clairement influencé par le travail de PlatinumGames, vous profiterez d’une montée en difficulté bien plus douce et d’une montée en puissance progressive, qui permettra de mieux appréhender les difficultés suivantes en New Game Plus.

120 morts par seconde
Ninja Gaiden 4 est beau, oui, mais surtout fluide ! Le gameplay ultra nerveux du jeu n’est jamais pris en défaut par un mode 60 fps qui n’a pas flanché une seule fois en plus de 15 heures de jeu. Le jeu propose aussi un mode 120 fps que je n’ai pas pu personnellement tester, mais qui a le mérite d’exister pour les possesseurs de téléviseurs adaptées. On notera quelques temps de chargement un peu longuets, mais qui devraient être réglés avec le patch Day 1.
Ninja Gaiden 4 est beau, oui, mais surtout fluide !
Comme dit plus haut, l’aventure durera une quinzaine d’heures en explorant un peu les niveaux et en profitant des quêtes annexes qui fourniront argent et expérience, mais les niveaux de difficulté supplémentaires, les défis endgame et le système de scoring devraient permettre de facilement tripler cette durée de vie pour les amateurs.

avis Ninja Gaiden 4 : Fiche d’identité du jeu
🏢 Édité par | Xbox Game Studios | 👥 Public | 18+ |
---|---|---|---|
🛠️ Développé par | PlatinumGames / Team Ninja | 🤝 Fourni par l’éditeur | Oui |
📅 Date de sortie | 21/10/2025 | 💻 Testé sur | Xbox Series |
🎮 Plateformes | PC, Xbox Series X|S et PS5 | ⏱️ Temps de jeu | 15h |
✅ POINTS POSITIFS | ❌ POINTS NÉGATIFS |
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Le gameplay nerveux | Le scénario anecdotique |
Le Ninpo Lien du Sang | L’absence de personnalité de Yakumo |
Très bonne durée de vie pour le genre | Le design très… “Team Ninja” de Seori |
60 fps stable en toutes circonstances (et jusqu’à 120 !) | |
Le duo Yakumo / Ryu très complémentaire | |
La mise en scène des affrontements |
Note : 17/20
Ninja Gaiden 4 marque un véritable retour en force. Après un Ninja Gaiden 2 Black surprise qui m’avait personnellement ravi, l’annonce de la collaboration Team Ninja/PlatinumGames pour ce 4ᵉ opus m’avait donné de grands espoirs qui se sont vus largement concrétisés. Avec une maîtrise de son gameplay soutenue par une technique hyper solide et des choix de design pour le endgame qui poussent à la rejouabilité, Ninja Gaiden 4 est une véritable réussite du genre Beat’Em Up. Accessible sans sacrifier son intensité, véritablement challengeant en difficulté supérieure, le titre s’ouvre à un nouveau public sans trahir son ADN et introduit son nouveau protagoniste à travers un gameplay réadapté. Des qualités qui surpassent largement une histoire anecdotique et quelques designs un peu douteux. Un véritable coup de cœur de cette fin d’année, mais aussi du genre tout entier.